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« Du plus profond de moi-même, je ressens une grande joie et un appel au changement. La dimension de la communication que nous venons de découvrir m’a permis de savoir que moi-même, je suis un média. C’est d’abord un problème d’être et non de moyens. ». Ainsi commence le témoignage de sœur Florence Minkoué, coordinatrice de la communication chez les Filles de Marie auxiliatrice (autrement appelées Salésiennes de Don Bosco) de la Province Equatoriale-Centrale comprenant le Gabon, le Cameroun, le Congo et la Guinée équatoriale.

La religieuse s’exprimait le 6 avril à l’issue de la session de formation assurée à Libreville, au Gabon, par deux membres de l’équipe internationale du Centre de Recherche et d’Education en Communication, le CREC : Yvan Paradisi, President du Crec venu de Lyon en France et le père Jean-Baptiste Malenge, venu de Kinshasa en République démocratique du Congo.

A Libreville, une vingtaine de sœurs salésiennes déléguées de la communication ont participé à la formation entamée le lundi de Pâques, 2 avril. Sont venues les rejoindre, deux autres religieuses, sœur Judith, trinitaire, et sœur Thérèse Assumpta, de la congrégation diocésaine des Sœurs de sainte Marie. Un prêtre, monsieur l’abbé Félicien Ndong, est venu du diocèse d’Oyem, dans le nord du pays. Il est directeur du groupe complémentaire de liturgie et de catéchèse. Il a surtout retenu que la communication vise à créer une communauté et à vivre en communion. Pour lui, « ce type de séminaire doit être diffusé et organisé un peu partout dans nos diocèses et auprès des personnes de bonne volonté pour montrer ce qu’est l’humain, pour une vie en paix et dans la justice ».

En donnant les raisons de cette session de formation, la supérieure provinciale, sœur Leen Mestdagh, expliquait que les déléguées de la communication sont venues pour se ressourcer aussi dans les nouvelles techniques de communication. Elle a ajouté que les religieuses dévouées particulièrement dans l’éducation des jeunes doivent communiquer la Bonne Nouvelle de la résurrection dans le monde d’aujourd’hui : « Elles doivent dire que le bien gagne sur le mal, et que grâce au Christ ressuscité, la vie est plus forte que la mort ». Pour elle, les sœurs salésiennes ont fait appel à des experts du CREC pour être ramenées à la source de leur vie de consacrées comme communicatrices dans l’Eglise.

Cette session à été comme une véritable conversion pour ces religieuses qui pensaient que le maniement adroit des NTIC suffisait pour être un bon communicateur. Elles ont compris qu’elles étaient le vrai media, et qu’elles étaient le message. Elles ont donc eux d’abord deux jours pour apprendre à ETRE en mode communication, par l’expérience de la Voie Symbolique, l’observation du Christ, dans le Nouveau testament, comme communicateur et la découverte des cultures qui nous habitent.

Bien sûr, les temps eucharistiques étaient inclus dans la formation. Les temps de repas et les temps libres ont permis de vivre une belle immersion commune dans le monde de la communication et de donner à chacune la possibilité de découvrir son potentiel.

Deux autres jours ont permis de mettre en place un plan de communication pour la congrégation, avec un ciblage plus précis, une identité plus affirmée, une reconnaissance d’elles-mêmes, qui n’était pas facile à exprimer.

Le dernier jour, l’expression libre de chacune, appuyée par la présentation du film « Les dieux sont tombés sur la tête », a permis d’enraciner la formation afin qu’elles deviennent de vrais agents de communication dans l’intérêt de la Congrégation. Des exercices ont donné à travailler sur une campagne de communication en vue de la recherche de fonds ou des vocations.

Temps de partage fraternel, expression spontanée très profonde, voilà une session qui a démarré le lundi de Pâques, et cela était providentiel pour chacun de nous.

Nous avons aussi, en tant que formateurs du CREC, rendu visite à l’archevêque de Libreville, Mgr Basile Mve. Et quelle ne fut pas notre surprise ? Alors que nous lui racontions l’expérience de la voie symbolique vécue la veille par les religieuses en formation, il nous informa l’avoir aussi faite lui-même en allant à la gare de Lyon ! En 1998, il avait suivi une formation CREC à Lyon avec le fondateur du CREC, le Père Pierre Babin.

Vraiment, la disponibilité et la réelle volonté des Sœurs salésiennes de Don Bosco pour avancer en matière de communication ont confirmé aux formateurs du CREC que l’avenir ne se fera pas sans cet accompagnement en formation CREC des congrégations religieuses masculines et féminines. Les religieuses, bien nombreuses dans l’Eglise, arrivent parfois plus facilement là où les prêtres ne peuvent accéder.